D'abord, celles des amis. Ça semble être un "problème", quand on a trop d'amis, c'est toujours la fête de quelqu'un, ou quelqu'un a quelque chose à fêter. Depuis le début de la session, il y eu une super soirée avec tous les étudiants d'acoustique (première, deuxième et troisième), deux pendaisons de crémaillère et un anniversaire. Sans compter les partys "sans raison". Voici l'histoire de deux d'entre eux.
Sorte Diamenten
C'est la bibliothèque nationale, (la photo date de l'été dernier), où se tenait un party "pour étudiants seulement". Juste avant, avait lieu une des deux pendaisons, au petit appartement de Federica et son copain. On était une trentaine dans 15 mètres carrés, à boire du Spritz, un délicieux mix d'alcools italiens. On est arrivé à la biblio peut-être un peu tard, disons 30 minutes après l'heure annoncée d'ouverture. Il devait y avoir 5-600 personnes dehors (y faisait frette!). Après 15-20 minutes d'attente, rien n'avait encore bougé. Finalement, la nouvelle nous est parvenue que c'était plein et qu'ils ne laisseraient personne entrer tant que personne ne sortait. Temps d'attente estimé: 2 heures. Oubliez ça. Voici des photos de l'événement.
(Plus grand) Den Sorte Diamanten
On est donc reparti vers le centre-ville, horde de 25 vélos. Évidemment, tout ne s'est pas passé comme prévu, et un peu comme dans une étape de montagne, ça a pas été long qu'on a perdu le peloton. Nous n'étions plus que quatre. Un rapide "Ousékté?" par message texte à un amis nous reviens avec l'information "près du jardin botanique, c'est un gros bâtiment de brique, au coins de la rue." Le jardin botanique fait quelques hectares, et les bâtiments de brique, c'est pas ça qui manque. Au moins il n'a que quatre coins. À un des coins, il y a en effet un bâtiment de brique, d'où de la musique parvient, à travers une petite fenêtre au sous-sol. On stationne les vélos, cherche l'entrée, c'est pas évident. Finalement on trouve, c'est un party presque privé. C'est le bar des étudiants de biologie de l'Université de Copenhague. Heureusement, on arrive assez tôt pour ne pas à avoir à se faire carter. La place est presque vide, la bière est vraiment pas chère, et nos amis ne sont pas là! On décide de rester là pour toute la soirée de toute façon. À noter que ce bar avait une des meilleures décoration de plancher de danse: murs peints noir mat, éclairés à la lumière noire et sur les murs, peints des créatures marines: gros poissons laids, hippocampes, raies et autres. On a l'impression qu'ils flottent.
Christiania—L'autre fête
Cette fin de semaine (25-26 septembre) a lieu l'anniversaire de Christiania. Pour faire une histoire courte, c'est une communauté alternative, dans le centre de Copenhague. Ça a commencé comme un squat de hangars militaires abandonnés dans les années 70 et maintenant il y a environ 1000 habitants, sur 34 hectares. La vente de pot était tolérée jusqu'au milieu des années 2004, mais depuis c'est un peu plus complexe. (Toutefois, pour y être allé hier soir, pour le party, je peux confirmer que c'était en vente libre, à de petits kiosques bien éclairés, avec des joints déjà roulés, et une liste de prix. Fascinant.) Pour plus d'info, voir leur page officielle qui a beaucoup d'information, tout comme Wikipedia fr—en. Il y a aussi un film, que je viens de découvrir.
La dernière fois que je suis allé à Christiania, c'était en 2006, par un après-midi pluvieux. On avait fait que passer et la place était essentiellement vide. Cette fois, à cause de l'anniversaire, c'était complètement plein. C'est un endroit difficile à décrire et peu illustré, car ils ne permettent pas de photos à l'intérieur du territoire. Je vais essayer quand même.
Il y a peu de lumière, presque pas en fait, si ce n'est l'occasionnel braséro, ou la lumière à l'entrée de certains bâtiments. Quelques rues sont pavés, de pierres rondes, mais pour la majorité, c'est de la terre battue. Il y a beaucoup d'arbres, des feuillus, qui font de l'ombre sur les chemins. Des clôtures de fortune entourent parfois des bâtiments. Partout, des graffitis ou d'étranges sculptures. Je ne peux pas parler de "d'habitude", parce que comme j'ai dit, je n'y vais jamais; hier toutefois, c'était plein de jeunes Danois. En fait, c'était plutôt étrange. Un endroit d'un autre temps, tout à fait original, rempli de gens "normaux", qui viennent profiter de l'étrangeté de d'autres. Par-ci par là, une fille un peu plus hippy, un gars avec des dreads, une grosse barbe. Mais surtout des jeunes, avec casquette, joli foulard négligemment enroulé autour du cou, le bon accessoire pour agrémenter leur tenu, une tuque à moitié enfoncée, une robe ultra serrée, assis aux tables à picnic ou sur des pierres, buvant de la bière, fumant cigarette et marijuana.
On a fait le tour. Pour l'occasion, il y avait des scènes extérieures, avec spectacle de lumière et tout. Surtout de la grosse musique électro qui ne nous attirait pas particulièrement. Finalement, à la recherche d'autre bière, étant venu à bout de notre réserve, on est entré quelque part. Plafond pas trop haut, avec des poutres, des murs en bardeaux de bois. Un chalet de ski. C'est la première impression. Il y règne la même ambiance festive, mais la populace est différente. Pas bottes de ski, de pantalons à bretelles, pas cette odeur un peu humide. Non. C'est enfumé, malgré les fenêtre ouverte et les portes ouvertes aussi, de chaque côté, et les gens... les gens. On sait tout de suite que c'est des gens qui sont chez eux. Ils ne viennent pas ici une fois par année pour le party. Ils habitent là. Quarante, cinquante ans, des piercings, des tatouages, la peau burinée par la vie. Pas toujours toutes leurs dents. Mais qu'est-ce qu'ils ont du fun!
Rok et moi, on s'est fait faire des avances par une plus très jeune dame, qui a terminé dans les bras d'un gars, plus jeune non plus, portant un coton ouaté aux couleurs de Christiania. C'est pas la première fois qu'ils font connaissance.