Je suis à Senggigi, nord-ouest de Lombok. J'y suis venu d'abord pour trouver une mobylette, parce qu'à Mataram, capitale de Lombok, les gens m'amenaient toujours au même endroit et le gars voulait que je lui laisse mon passeport...
Senggigi est supposé être la principale station balnéaire de Lombok, mais c'est tout petit. Il y a quelques gros hotels/resort, comme un Sheraton, et autres villas, mais c'est surtout une rue, avec quelques restos et à peine de boutiques. C'est vraiment calme.La première journée, je pensais partir immédiatement vers le sud, mais finalement, ça a pris tellement de temps, que je suis resté. Bonne chose en fait parce que j'ai vu le plus magnifique des couchers de soleil, avec le soleil qui va se cacher juste derrière Bali, qu'on voit au lien, découpant le Le Gunung Agung sur fond jaune-orange-rouge-bleu-indigo.
Le soir, j'ai rencontré Joni. Un vendeur de collier et t-shirts. On a jasé pendant 2h environ. C'est un gars brillant, très brillant, de la côte est, qui, comme plusieurs j'imagine, n'a pas eu les moyens de rester à l'école. On a jasé de tout, de touristes, de vente, d'école, de langue, de femmes, de vie, de mort, d'âge.
Le lendemain, j'ai décidé de rester basé ici, alors je suis parti vers le nord, pour voir la côté et des chutes. La côte est splendide, parfois découpée au couteau, parfois de longues plages blanches avec des bateaux de pêcheurs.
Quant aux chutes, elles étaient à quelques kilomètres à l'intérieur des terres. La moitié asphaltée et l'autre moitié en terre. Après un peu moins de deux semaines de mobylette, je peux vous dire que du off-road en scooter, c'est exigeant!
À la première chute, 6-7 jeunes m'ont suivi pour m'indiquer le chemin, très apprécié d'ailleurs, parce que je ne me serais jamais rendu.
À la seconde chute, il y avait un "centre d'acceuil", avec une guide, qui m'a offert une noix de coco et de goutter à du cacao frais. On peut sucer les graines, qui sont recouvertes d'une espèce de peau blanche. C'est un peu visqueux et surette. C'est vraiment bon. C'est comme manger des Sweet Tarts. :-)
Pour aller aux deux chutes, il y a eu des moments où je me suis dit: "Ma mère (ou Rich) mourrait drette là s'il avaient à faire ça, où s'ils me voyaient le faire!". Comme marcher sur une échelle glissante en bois, horizontale, à flanc de rocher au dessus de l'eau. Ou passer, pieds nus, sur le bord d'une chute pour traverser le bassin où la première chute se jete. Ça valait le risque.
Le soir, j'ai rencontré Joni une deuxième fois, il m'a présenté deux jeunes Anglaises (Laura et Steph) qui voyagent autour du monde. On a passé la soirée à boire et à jaser.
Le lendemain, j'ai décidé de rester encore une fois. Cette fois, je suis parti vers le sud, pour voir une partie de la côté sud-ouest. C'était un peu plus loin que je croyais, alors je ne me suis pas rendu bien loin, seulement à Sekotong. Je suis resté sur la plage, à lire et à prendre des photos. Rilax.
D'ailleurs, j'ai probablement pris les deux meilleures photos de moi, ever.
Au retour, j'ai soupé avec les deux Anglaise, une troisième, rencontrée la journée même, et Joni. C'était un fascinant souper. J'ai appris que Steph est une chef cuisinière et que son dernier emploi était pour un des membres de la famille royale. Pas si mal. Et la troisième Anglais, Andrea je crois, elle, est un cas.
Elle nous a raconté comment elle a trouvé une chienne blessé avec ses 6 bébés, au Myanmar, et qu'elle a décidé de les apporter à un vétérinaire pour qu'ils les nourrisent pour 6 semaines, qu'elle allait revenir les chercher. Puis elle est allé au Cambodge, a trouvé une autre chienne blessée, l'a amené à un vet, a aidé le vet à lui emputer la jambe (elle vient de terminer ses études en médecine), puis elle a appris que le Vet du Myanmar avait gardé l'argent et laissé partir les chiens. Alors elle a payé pour envoyer le chien cambodgien à Londres, puis elle est retournée au Myanmar donner un char de marde au vet (Vous imaginez ça?!?!?!), qu'il était mieux de trouver les chiens. Finalement, quelqu'un est arrivé avec la mère et un seul chiot. Elle ne pouvait pas "extradier" les chiens à partir du Myanmar, alors elle a payé un taxi, pour qu'il partent du Myanmar et se rende à la frontière cambodgienne avec les chiens. Pendant ce temps, elle a pris l'avion jusqu'au Cambodge, et a attendu. Elle attendait à la frontière, quand quelqu'un lui a mis au visage la photocopie de son passeport qu'elle avait donné au chauffeur de taxi. Finalement, elle s'est fait passé la mère et le petit, par un trou dans un grillage, au dessus d'un précipice de 30m. Aujourd'hui, les trois chiens sont en quarantaine, en Angleterre.
Crackpot. Complèment crackpot. C'était une sacré histoire qui nous a tenu occupé pendant une bonne demi-heure! Et elle en avait une tonne d'histoire comme ça. Apparement, quand tu es médecin, il y a toujours des cas pas possibles qui te tombent sur la tête, au milieu de nulle part.
Les photos de Senggigi et celle de la côte et du nord.