Au revoir Asie

31 mai, départ pas précipité mais tout de même plus tôt que prévu vers le Québec.

Le vol a été bon et long. Je n'ai pas dormi pour cause de présentation de trop bons films (Milk, Grand Torino, Seven Pounds, La Classe et The International).

Les deux derniers mois ont été un fantastique voyage. J'ai vu et vécu un paquet de trucs. J'ai fait de la photo en masse, ce qui était le but principal de mon voyage. J'ai appris que ça vaut la peine de ne pas bouger, de vivre à un endroit et l'explorer plutôt que de voir le plus de places possible.

Étrangement, je me suis senti très rarement senti seul. Toutefois, en repensant à mon voyage et en comparant mon expérience avec celle d'autres amis voyageurs, j'ai rencontré peu de gens. Par choix je crois bien. Peut-être que j'avais besoin d'être seul? Peut-être que je suis juste gêné? Peut-être parce que je les fuyais (un peu)? Pas vraiment un regret, juste une constatation.

J'ai été malade longtemps, comme tout le monde. Jusqu'au jour où mon père m'a écrit ça:

Si tu arrives à vivre l'instant présent sans appréhension profonde, à vivre l'instant, tu trouveras la santé et tu pourras manger n'importe quoi. Même si c'est mauvais, tu le digéreras.

J'ai arrêté d'être malade le lendemain, et ce pour le reste du voyage (excluant la soupe Tom Yam trop épicée que Jennifer m'a fait manger, mais ça ne compte pas). Merci papa.

J'ai appris beaucoup sur la "technique" du voyage et sur le fait que t'as vraiment pas besoin de grand chose pour vivre. Que manger, c'est la moitié du voyage et que la vie en gougounes est agréable.

J'ai écrit beaucoup, c'était une belle expérience, je ne regrette pas le temps que j'ai passé devant mon ordi. Je suis certain que je vais avoir beaucoup de plaisir à relire ça dans 10 ans. J'espère que vous avez aimé aussi.

Je souhaite à tout le monde un voyage du genre. Faites-le jeune, faites-le longtemps.