vendredi 16 juillet 2010

Histoire d'horreur


Veille histoire, écrite le 9 avril 2010, alors que je partais pour la Grèce

Fréquence cardiaque au repos: 60.

Programme de la journée, aller à la première heure de mon cours, revenir chez moi prendre mon sac à dos, marcher jusqu'à l'arrêt de bus, me rendre à la station de train m'asseoir dans le train, me réveiller en Italie. Nombre de choses qui se sont passées comme prévues? Zéro.

Grâce à mes fantastiques amis (je suis sincère) j'ai eu une excellente soirée hier, impliquant évidemment une quantité imprécise d'alcool. Ce matin, le réveil sonne à la bonne heure pour aller à mon cours. Je prends mon iPhone, je commence à lire les nouvelles. Je me retourne un instant sur le dos pour regarder le plafond et je me réveille une heure plus tard. Pas de première heure de cours pour moi…

Dernière touche aux bagages et hop vers l'arrêt d'autobus. Un peu serré, je dois jogger.

Fréquence cardiaque: 80.

Arrêt à l'endroit prévu, je dois changer pour un train. Je monte les quelques marche jusqu'à la plateforme, regarde le nom des directions et attends. À l'heure prévue, un train arrive, j'embarque. Je regarde la liste des statuons où le train arrête: pas de station centrale. En plus d'être pas le bon train, c'est pas la bonne direction.

Fréquence cardiaque: 160.

"Bon, qu'est-ce que je fais?", je me demande. Débarque à la prochaine station et attends pour le train dans la direction opposé en trépignant. Il arrive après quelques minutes. J'embarque, jusqu'à la prochaine station. Retour à la case départ.

Fréquence cardiaque: 90.

De retour sur la plateforme, je regarde les noms de ligne. "Ben voyons, pourquoi il y a pas la bonne couleur?" Regard à l'horizon: il y a deux plateformes! Bravo. Jogging (course) pour descendre les marches puis remonter celles de la bonne plateforme, juste à temps pour embarquer dans le bon train. Destination gare centrale.

Fréquence cardiaque: 120.

Un peu de repos maintenant; pas assez relax pour sortir mon livre, mais j'envoie quand même quelques messages textes à mon amie pour lui raconter ma bévue. Puis réception d'un message de mes amis à la gare: "T'es où? On s'inquiète." Pas de problème, je suis en route, je vais aussi vite que je peux. Le temps passe, et passe et je me dis que finalement, je serai pas si d'avance que ça… À quelques minutes de la gare: "Alors, t'approches? Le train vient d'entrer en gare." Retour du léger stress. Finalement, quelques pas de jogging et je rencontre mes amis sur le quai. On embarque dans le train, et s'assoit. "Tout le monde a tout?"

"Euh, tapeu.", j'me dis. Tapote la poche gauche, iPhone, tapote la poche droite, porte-monnaie, jambe gauche, écouteurs jambe droite, vide. Qu'est-ce que je cherche? Non, pas ma main. Juste mon passeport. Saute à bras raccourcis sur mon sac à dos, ouvre toutes les poches. Non. Pas vrai. Il est dans l'autre sac à dos. S'ensuit une discussion à savoir ce que je dois faire, si c'est vraiment nécessaire, probablement pas pour le train, mais clairement pour le vol du retour. Finalement, je me décide à débarquer du train—les portes sont toujours ouvertes—de retourner chez moi et de me trouver un autre train ce soir, ou le lendemain. Au moment où je me lève: "Salut les gars, on se revoit en Italie.", les portes ferment.

Fréquence cardiaque: trop haute.

M'assis sur mon c**. Ben beau. Ben beau. Finalement, le train arrête 15 minutes plus tard, son dernière arrêt avant l'Allemagne, ou presque. Je saute en bas et prend un autre train jusqu'à chez moi.

Finalement, ce jour-là, j'ai utilisé tous mes points de karma et j'ai eu le dernier siège (assis, pas de wagon-lit, faudrait pas trop demander) sur le train de nuit jusqu'en Allemagne. Cette partie du voyage était essentiellement horrible. J'ai finalement rejoint mes amis à Bassano del Grappa le samedi soir, juste à temps pour une petite soirée calme et notre départ très tôt le lendemain matin pour Ancona, d'où notre traversier pour Patras partait.