mardi 19 janvier 2010

Rome, c'était


Les dernières nouvelles de Rome disaient que tout allait bien. C'est encore vrai, même si je n'y suis plus.


(675 x 1024) Sur la grand' place

Quatre jours de plus, que celui dont j'ai parlé, on a passé à marcher et à manger. Beaucoup de pas. De la pluie parfois, sans parapluie, chaude, étonnante. Des jours ensoleillés aussi, sans manteau, foulard, ni tuque.


(685 x 1024) Dans les jardins du Colisée

Des bâtiments de jours, de nuit, toujours impressionnants, parfois là où on les attend le moins. Au sommet d'une ruelle un peu sale qu'on avait décidé d'emprunter pour on ne sait quelles raisons. (C'était probablement une raison, au singulier en fait.)

Du lèche vitrine aussi. On était d'avis que les Italiens vendent du beau linge mais parfois d'horribles cravates, bien qu'elles soient toutes regroupées dans un seul et même magasin. Des magasins de vins et de produits fins aussi, où on entrait pour se donner faim avant de trouver un petit café ou de manger des morceaux de pains avec du fromage ou encore de manger une piazza froide dégueulasse et un verre de vin gère mieux, dos à une fontaine parce qu'on était pas certain si on pouvait boire dans la rue. Heureusement, il y a aussi eu la meilleure poignées de légumes grillés que j'ai mangé de toute ma vie, des gnocchis dont Christian n'a fait qu'une bouchée, du nougat fourré au chocolat qui nous a fait nous arrêter de marcher, littéralement, pour apprécier le moment, et d'autres pâtisseries qu'on a mangé assis, donc on a pas eu besoin de s'arrêter.


(685 x 1024) À un pas

Des bons moments aussi, comme quand on était à exactement le même nombre de pas de deux poubelles, devant la Villa Borghese:
Christian: "Chabot, c'est laquelle la plus proche?"
Chabot: "Euh… égales."
Christian: "Voyons voir."
Des grands pas, 19 jusqu'à la première poubelles. Dépôt du papier qui a sûrement déclenché son raisonnement. Nombre indéterminé de pas jusqu'à la poubelle 2. Puis retour. Un, deux, trois … 16 (Ouuu c'est proche) 17 (oulah) 18 (non mais) 19. Pile poil. Moment fort de la journée, presque plus que le Daphnée et Apollon de Bernini. À noter que les humains de la sculpture sont pratiquement grandeur nature et que être capable de sculpter une femme qui se transformer en arbre, feuilles incluses, en marbre, n'est pas une capacité donnée à tout le monde. La Ville Borghese d'ailleurs, où il y avait une expo Caravage et Francis Bacon, ne nous a pas particulièrement touché. Heureusement, les Caravage et les Bernini ont sauvé la mise. De même que tout le parc de la villa, avec les arbres. Oui les arbres.


(1024 x 685) Piazza di Siena

Des bâtiments îcones. Le Panthéon, de nuit, avec son improbable toit (il y a un trou au centre!). Un immense monument blanc (monument à Vittorio-Emmanuel II) qui a tous les deux fait lâcher un gros mot quand on a tourné le coin de la ruelle qu'on descendait. "Chaleureusement" appelé la Machine à écrire par les Romains.


(685 x 1024) Puit du Panthéon


(1024 x 685) La machine à écrire

Mon coup de cœur? Je crois que c'est la Fontaine de Trevi, malgré que le temps était gris, qu'elle était éteinte et qu'il y avait plein de touristes qui venaient scèner autour. On dirait qu'elle sort de la terre, qu'elle sort du mur. Un morceau de fureur contrôlée, de folie domptée. Mais calme.


(819 x 1024) Fontaine de Trevi

Une vue splendide aussi, du haut de la place d'Espagne, des toits de Rome. À perte de vue, du rouge, du blanc, des coupoles et St-Pierre qui domine le tout, même lorsque elle est la plus loin des coupoles. St-Pierre d'ailleurs, qu'on a visitée le 24 décembre, à quelques heures de le fermeture pour la préparation de la soirée. Une bonne chose que ce soit la dernière église dans laquelle on est entré. On se rend encore plus compte de la démesure. Des grosses églises, 13 à la douzaine à Rome, mais St-Pierre, c'est au-delà de ça. C'est un monstre. Pas un montre abominable mais un monstre tout de même. Ce n'est pas la plus jolie non plus, ni la plus subtile (!) mais il y a quelque chose là. Tant d'histoire, de puissance, malgré tout. C'est de ces choses irréelle, comme la Grande Muraille, le Mont St-Michel et probablement la Mecque et le Taj Mahal (ce ne sont que ceux qui me viennent à l'esprit).


(1024 x 685) Rome on the Roofs


(1024 x 596) De Rome et d'escaliers.

Une dernière photos, une ruine, parmi tant d'autres (ça s'appelle apparemment le Forum de Trajan). Ce n'est que des colonnes qui tiennent à peine et des bouts de roche, mais on ne peut pas s'empêcher de tenter de faire le puzzle dans sa tête puis de réaliser à quel point ça devait être énorme.


(685 x 1024) Ce qui tient toujours debout

Et pour terminer, comme à l'habitude, toutes les photos qui ont survécu au tordeur.

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